les
Géants
à partir de 10 ans
Chez les Géants, on mange jusqu’à plus soif, on pète, on règne étrangement, on exploite le bon peuple, on prend conseil, on n’en fait qu’à sa tête, on s’torche, on triche au jeu, on pense cul par-dessus tête, on prend le large pour chercher un idéal, on échoue sur des rivages inconnus, on brasse du vent, on s’dégonfle, on s’attaque à la source du problème, on provoque de joyeux cataclysmes, on remange, on chevauche le fantastique, on frôle le mauvais goût et on prend des vessies pour des lanternes.
Une satire rabelaisienne cuisante sur la crudité du monde, où l’espoir d’un monde meilleur finira par avoir raison des constipés du changement.
Antoine Blanquart sous les nébulosités de Wijnand Nuijen, c. 1837
C’est l’histoire d’une reine qui mange tout ce qu’elle trouve, d’un roi qui ne digère pas bien, et de leurs sujets qui s’activent pour les contenter. C’est l’histoire d’un monde en petit et en grand dans lequel le vent a disparu. C’est l’histoire d’une recherche, de la recherche d’une solution qui s’avère parfois pire que le problème. C’est l’histoire d’un royaume imaginaire au pays de l’imaginaire, mais dont la frontière avec le nôtre est poreuse.
C’est l’histoire de Grandgousier et de Gargamelle, figures rabelaisiennes revisitées, si lointaines et pourtant si proches de nous, dominées par leur pulsions, victimes et bourreaux, insatiables et poltrons, malheureux mais coupables.
C’est une histoire drôle autant que terrifiante (pour ne pas dire terrifique). C’est l’histoire d’un engloutissement. C’est une histoire de marionnettes et de comédiens, d’objets et de musique, de bruits intestinaux suspects. C’est une histoire de voyages, de quête. De traversées en bateau, à pied, à cheval. C’est Gulliver et Panglosse, mais aussi Mickey et Pluto, les gilets jaunes et le grand capital.
Dévorer ou être dévoré ? Agir ou se morfondre? Fuir ou rester? Réalisme ou Utopie? Telles sont quelques-unes des questions posées par Les Géants.
Revisitant joyeusement les univers de Rabelais, de Jonathan Swift, mais aussi de Voltaire et de Thomas More, en leur donnant des échos d’aujourd’hui, et en les mixant à des figures populaires de dessins animés ou de films, la compagnie Karyatides nous offre un spectacle aux couleurs chatoyantes et bigarrées.
©Marie-Françoise Plissart
Distribution :
Jeu : Cyril Briant et Marie Delhaye (en alternance avec Estelle Franco)
Mise en scène : Karine Birgé
Dramaturgie : Robin Birgé & Félicie Artaud
Création sonore : Guillaume Istace
Musiques additionnelles : Gil Mortio
Scénographie & costumes : Claire Farah
Coordination technique et création lumière : Karl Descarreaux
Collaboration technique : Dimitri Joukovsky
Constructions et interventions techniques : Claire Farah, Karl Descarreaux, les ateliers du Théâtre de Liège, Sébastien Boucherit, Joachim Jannin et Pedro Ferreira Da Silva
Visuel : Antoine Blanquart
Administration : Marion Couturier
Production et Diffusion : Cécile Maissin
Une production de la compagnie Karyatides
En coproduction avec Le Théâtre de Liège (BE), Le Théâtre Varia (BE), La Maison de la Culture de Tournai (BE), Le Trident - Scène nationale de Cherbourg-en-Cotentin (FR), Le Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes à Charleville-Mézières (FR), Escher Theater (LU), Pierre de Lune - Centre Scénique Jeunes Publics de Bruxelles (BE), la Coop asbl & Shelterprod.
Réalisé avec l’aide du Ministère de la Fédération Wallonie Bruxelles, service du Théâtre.
Avec le soutien du Théâtre les Tanneurs, de la MCATH, du CC de Braine l’Alleud, du Théâtre la montagne magique, de la Maison de la Marionnette, de Quai 41 asbl, de la SACD, de Shelterprod, Taxshelter.be, ING et du Tax-Shelter du Gouvernement fédéral belge.